Oust, les nuages, du balai !
Allez voir si la rose veut de vous.
Je n'ai besoin ni de votre noirceur, ni de votre colère qui gronde sournoise en votre cœur.
Si quelques gouttes parviennent encore à ruisseler jusqu'à mon âme
Ce n'est que pour l'arroser d'un parfum de renouveau
Et lui rappeler qu'elle est bien vivante.
Aucune nuit ne sera plus jamais assez sombre
Pour empêcher les rayons de lune de l'éclairer.
Aucune tempête ne sera plus jamais assez violente
Pour empêcher la chaleur du soleil de l'atteindre.
Oust, les nuages, du balai !
Allez voir si la rose veut de vous.
Vous n'avez plus votre place en mon cœur.
Seules les graines d'espoir semées en lui germeront.
Les autres se perdront.
De mes erreurs, j'apprends.
De mes erreurs, j'apprendrai encore.
La vie est ainsi faite.
Elle nous mène sur un chemin pour nous en écarter l'instant d'après.
Ne pas s'attarder, avancer droit devant sans se retourner,
sous peine de s'enliser dans un marécage sans nom.
Oust les nuages, du balai !
Allez voir si la rose veut de vous.
Lorsque votre ombre traversera mon regard pour le couvrir d'un voile terne
Mes yeux se tourneront vers la lumière qui brille en leur fond.
D'un geste simple je vous saluerai
Pour vous remercier d'avoir relevé l'éclat
Des couleurs enfouies de ce monde.
Elles seront vives
Elles seront douces
Elles seront
Là
A chaque instant
Et chaque instant
Aura sa juste place sans jamais déborder
Sur les rives de son sillage.
Sur les rives de la vie.